L’hygroma qu’est-ce que c’est et comment le soigner ?

 

L’hygroma est une inflammation séreuse provoquant des douleurs articulaires au niveau du coude, du genou ou du tendon d’Achille. La bourse séreuse se remplit de liquide, ce qui fait apparaître un bleu sur l’articulation concernée. Des signes d’arthrite peuvent aussi être constatées par le chirurgien !

Qu’est-ce que l’hygroma ? 

L’hygroma est une pathologie traumatique et douloureuse fréquente, requérant la consultation d’un médecin. Sur le plan anatomique, l’articulation est cernée d’un tissu lubrifié, favorisant le glissement des articulations les unes sur les autres : C’est la bourse séreuse. Mais au cours de certaines maladies, après examen clinique ou de microtraumatismes, un gonflement est constaté : L’hygroma. C’est le signe le plus fréquent, avec une douleur localisée et parfois une rougeur. Parfois, on a même du mal à bouger le membre atteint. Dans tous les cas, il n’y a pas de signe clinique précis de la bursite. Les articulations les plus touchées sont le genou, le coude et le tendon d’Achille. Les hommes autour de 35 ans sont les plus susceptibles d’être touchés. 

 

Quelles sont les causes de l’hygroma ? 

Généralement, l’origine de l’hygroma est surtout post-traumatique, à la suite d’un appui direct ou prolongée sur l’articulation ayant subi le traumatisme. Ainsi, les douleurs inflammatoires proviennent surtout de :

– Efforts répétés ;

– Exercice inhabituel ;

– Pression prolongée.

Outre cela, le fait de porter des chaussures non adaptées, de subir une intervention chirurgicale ou de mal se préparer à sa session de sport, peut entraîner l’hygroma.

Par ailleurs, des facteurs métaboliques peuvent aussi entraîner l’hygroma :

  • La polyarthrite ;
  • La Chondrocalcinose ;
  • La goutte ;
  • L’infection d’une plaie ou une lésion osseuse à cause d’un staphylocoque doré.

Et pour conclure, des origines héréditaires ou génétiques peuvent impacter sur la santé de nos articulations.

 

Quels sont les différents types d’hygroma ? 

Il faut savoir que les bourses séreuses sont retrouvées dans tous le système musculo-squelettique. Toutefois, elles sont surtout constatées au niveau du coude, du genou, du tendon d’Achille, de l’épaule, de la hanche ou encore du poignet. Quand le trouble apparaît au niveau du coude, on fait référence à l’hygroma olécranien. Quand il se situe à l’épaule, c’est l’hygroma subdeltoidien ou subacromial. Au niveau de la rotule, c’est la bursite prépatellaire.

 

Comment soigner l’hygroma ?

Avant de débuter un traitement contre l’hygroma douloureux, il faut bien examiner le facteur déclenchant. Si le mal est léger, le repos suffit amplement pour y remédier. Pendant ce temps, l’usage d’une poche de glace peut aider à atténuer les douleurs et dégonfler la zone. Même s’il vous faut un traitement, la bursite guérit généralement super vite et avec des solutions simples. Parfois, une ponction ou un acte chirurgical peut s’avérer nécessaire.

 

Les traitements non chirurgicaux

Le traitement après échographie et détection du trouble, se fait surtout avec des antidouleurs et des anti-inflammatoires non stéroïdiens. L’utilisation de corticoïdes peut être nécessaire. Mais il faut savoir que ces traitements sont souvent liés à une immobilisation courte du genou, de l’épaule ou du coude. Pour réduire la douleur, un traitement à base de pansements alcoolisés ou de glaçages, peut fonctionner. 

Si l’hygroma est surinfecté, un prélèvement bactériologique via ponction peut être fait. Sous anesthésie locale, le médecin pourra alors ponctionner le liquide avant tout traitement à l’antibiotique. Sinon, Il peut procéder à une injection de corticoïdes (mais il faut faire attention car les infiltrations peuvent infecter gravement l’hygroma). 

 

L’option de la chirurgie

La chirurgie devient nécessaire quand la bursite persiste plus de 3 mois et cause des douleurs semblables à l’arthrose. Si le traitement classique ne vient pas à bout de la grosseur ou en cas d’hygromas répétés et créant un abcès, il faut passer par la case chirurgicale. 

Si une ponction est faite et que l’on ne constate pas de signes d’amélioration de l’infection, alors il est impératif de se faire opérer et de retirer la poche infectée : C’est la bursectomie. 

Avant de s’y soumettre, il faut une radiographie ou une échographie de la zone affectée. Un bilan sanguin sera même nécessaire pour mieux évaluer la tension artérielle du patient. Et s’il suivait, avant le déroulement de l’opération, un traitement hémostatique, il doit stopper. 

 

Faut-il se faire opérer ?

Comme nous l’avons indiqué plus haut, une opération peut être nécessaire pour venir à bout de l’hygroma. L’opération se fait sous anesthésie locale ou générale, dépendamment de l’endroit où se situe l’inflammation. 

  • Si c’est au niveau de l’épaule, une arthroscopie est nécessaire ;
  • Au coude ou au genou, une incision de la peau sera faite, afin de retirer la poche.

N’oublions pas que comme toute opération, il y a des risques potentiels. Le premier est la surinfection ou la rechute. Aussi, le patient peut subir une nécrose cutanée. D’autres complications peuvent aussi survenir comme l’algodystrophie ou la raideur postopératoire. 

 

Comment prévenir l’hygroma ?

Il y a des moyens assez simples pour prévenir l’hygroma et pour se protéger au quotidien. Avant toute chose, il faut éviter le stress mécanique, ainsi que les frottements pouvant fragiliser les ligaments, l’humérus, le genou… 

Pour protéger les genoux, il faut utiliser des supports siège-genou ou encore porter des genouillères. Pour les activités sollicitant l’épaule, il faut utiliser des plateformes élévatrices ou au contraire se pencher pour travailler. 

Dans le cadre d’une activité répétitive, il faut prendre des pauses. Et si l’hygroma devient particulièrement douloureux, il vaut mieux s’arrêter. En saisissant des objets lourds, utilisez vos deux mains et du ruban antidérapant. Et avant de commencer une nouvelle activité, des échauffements sont nécessaires. En outre, les personnes ayant déjà subi un hygroma, doivent consulter un médecin ou un thérapeute avant de faire de nouvelles activités. 

 

La médecine douce pour soigner l’hygroma

L’ostéopathie

Il est possible de garantir un suivi par un ostéopathe. Cela permet de déterminer les causes de l’hygroma et de diminuer l’inflammation. Aussi, cela aide à retrouver une excellente mobilité et à rééquilibrer le corps en général. Mis à part sa visée curative, l’ostéopathie sert aussi à la prévention d’une récidive.

 

L’aromathérapie

L’aromathérapie permet de soulager l’hygroma, grâce à des massages. Chez vous, utilisez l’huile essentielle de Gaulthérie couchée, l’huile de Calendula ou l’huile d’amande douce. Prenez le mélange et massez la zone où vous souffrez le plus. Réitérez l’opération 3 à 4 fois par jour en veillant à bien nettoyer la partie à masser. Nous retiendrons qu’il n’est pas possible d’utiliser ce mélange sur les enfants de moins de 6 ans. Les femmes enceintes, allaitantes ainsi que les personnes souffrant de lésions cutanées, ne peuvent pas non plus en utiliser.

 

La phytothérapie

La phytothérapie sert à utiliser les plantes, afin de venir à bout de plusieurs maux comme la tendinite, l’hygroma ou l’arthrose. Dans la catégorie des végétaux, les plus populaires sont l’harpagophytum. On retrouve aussi les vertus médicinales du saule ou encore le cassis.

 

Quand consulter un professionnel de santé

Il n’est pas recommandé de laisser un hygroma se soigner seul, surtout si vous avez des douleurs ou une inflammation qui durent depuis plus d’un mois ou en cas de récidive.